Préparation : Chaque joueur reçoit 13 cartes gestes réparties d’une façon définie. 

Déroulement : 

Le premier joueur est le Tam-Tapeur. Il pioche une carte partition et la place à plat ou verticalement sur un socle devant lui. Il choisit ensuite une ligne de son choix et exécute en rythme les gestes de la ligne choisie. 

Les autres joueurs observent attentivement. Une fois la ligne jouée, ils réécrivent la partition à l’aide de leurs cartes. Chaque carte positionnée correctement rapporte un point.

Fin du jeu : Un tour se termine lorsque tous les joueurs sont passés dans le rôle du Tam-Tapeur. Une partie peut se dérouler en plusieurs tours. Le joueur ayant le plus de points est déclaré vainqueur.

Ludisme

Nous n’avons pas été convaincus par les compétences ludiques du jeu.

Au niveau des points positifs, notons que Tam Tap est un jeu dont les règles sont faciles à comprendre. On peut donc commencer à y jouer rapidement. Ce jeu qui associe gestes et pictogrammes est original et plait aux joueurs qui aiment les jeux qui leur permettent de bouger.

Les joueurs apprécient le changement de rôle qui apparait lors des parties. Ainsi, il est plaisant de prendre la position du Tam-Tapeur et de faire deviner un enchainement à ses adversaires. Toutefois, l’amusement est moindre lorsqu’on se retrouve dans le rôle inverse, à tenter d’analyser les gestes observés, de les retenir puis de les représenter avec des pictogrammes. Le mécanisme devient alors assez répétitif, et encore plus lorsque les tours s’enchainent.

Le jeu offre une certaine rejouabilité grâce aux variantes prévues pour augmenter le niveau de difficulté. Le côté répétitif des règles reste toutefois fortement présent.  

Le gros point faible concerne donc ce manque de ludisme qui fait de Tam Tap un excellent outil de travail ou de rééducation plutôt qu’un réel jeu d’amusement. Parmi les éléments qui permettraient de le rendre plus amusant, notons que l’ajout d’une histoire ou d’un univers spécifique aiderait à embarquer les joueurs dans un jeu plus imaginaire. Le côté répétitif pourrait aussi être rompu en ajoutant une dose de hasard grâce à un système de dés, de cartes mystères, ou l’ajout d’autres règles d’action. Le hasard est en effet actuellement complètement absent de la mécanique de jeu.

Conception technique

On apprécie que le principe du jeu soit clairement expliqué. On aurait toutefois aimé que les objectifs à atteindre pour gagner ou finir une partie soient eux aussi précisément définis (ex.: le nombre de points à obtenir). Pour éviter de s’embrouiller en cours de partie, un tableau permettant de compter les points (de façon individuelle ou collective) aurait aussi été le bienvenu.

Les pictogrammes sont bien choisis et évitent toute confusion. Le lien entre les pictogrammes et les gestes qu’ils représentent est évident. De plus, chaque pictogramme correspond à une couleur qui lui est spécifique, ce qui constitue une aide utile pour certains joueurs. 

Les cartes tiennent correctement sur les socles proposés. Les plus jeunes joueurs tirent vraiment parti de ces petits socles qui leur permettent d’observer les partitions verticalement. Ils peuvent ainsi les poser face à eux et les regarder sans difficulté tout en exécutant leur enchainement de gestes.

La mécanique du jeu étant simple, il est facile de la personnaliser afin d’adapter les règles au public de joueurs. Par exemple, on conseille d’ajouter d’autres cartes gestes afin de diversifier les enchainements et rendre les parties plus complexes.

Au niveau des faiblesses techniques, notons que le nombre de cartes gestes est prévu pour 4 joueurs qui jouent simultanément à une ligne de partition. La première variante propose pourtant de jouer avec 2 cartes partition simultanément, de sorte à allonger le nombre de gestes à exécuter. Cependant, les joueurs disposent alors d’un nombre insuffisant de cartes ne leur permettant pas de retranscrire tous les gestes observés… Cette variante n’est donc malheureusement pas applicable.