Esthétisme, attrait

On aime beaucoup l'esthétique globale de ce jeu original. Chaque pièce est colorée, attirante, et rappelle efficacement l'ingrédient qu'elle représente : on comprend d'emblée que les cerclages noirs représentent les feuilles de nori (les algues), que les pièces claires représentent le riz, les pièces orange le saumon, et les pièces vertes les morceaux d'avocats et de concombres. Une fois reconstitués, les makis sont d’ailleurs si jolis qu'on aurait presque envie de les manger !

Toutes les pièces en bois sont lisses, bien poncées, bien découpées, agréables à manipuler. Les cartes en carton sont simples mais soignées. Quant aux règles du jeu imprimées sur une carte de même dimension que les autres, elles sont claires et lisibles.

Solidité

Les pièces en bois sont très solides et les cartes en carton recouvertes d'une pellicule glacée résistent sans problèmes aux traces de doigts. On regrette seulement que la boite de rangement soit plus fragile ; on l'a déchirée après quelques parties seulement... Un coffret en bois aussi qualitatif que le matériel de jeu aurait été vraiment apprécié.

Qualités éducatives

La manipulation des baguettes suppose que le joueur fasse preuve d'habileté. Sans cela, impossible d'attraper les pièces cylindriques ou angulaires qui roulent, glissent, s'échappent au moindre faux mouvement. Ce jeu requiert donc de la dextérité manuelle. En y jouant, le petit cuisinier développe sa motricité fine, il affine les mouvements qu'il réalise avec les doigts, les poignets et l’ensemble de sa main et il entraîne la pince pouce/index, nécessaire aussi aux gestes de l'écriture.

Cela dit, Makemaki n'est pas qu'un jeu de dextérité ! En effet, le jeune joueur doit reconstituer des makis de deux étages dont seule la partie supérieure est visible sur la carte ; il doit donc faire preuve de réflexion, de planification et d'anticipation et réserver pour les étages inférieurs les pièces dont il n'aura pas besoin pour la partie visible de ses makis. Le joueur doit donc être observateur et réfléchir à la meilleure façon d'agir sans perdre de temps. Ce faisant, il opère une véritable stratégie de déduction quant au choix des pièces à utiliser à chaque endroit.

Ce jeu stimule également les compétences visuelles (observation et analyse visuelle) et le repérage dans l’espace. Les cartes affichent des illustrations qui correspondent soit à des vues aériennes soit à des vues latérales des makis. Le joueur doit donc retranscrire le visuel et transformer les représentations 2D en makis 3D. Un bel exercice visuel et spatial ! Et petite cerise sur le gâteau : grâce à ce jeu, les enfants apprennent enfin à manipuler les fameuses baguettes qu'ils peinent habituellement à utiliser au restaurant chinois !

Utilisation pratique

Les règles sont claires, faciles à comprendre et à expliquer. Dès que les pièces sont triées et distribuées, on peut démarrer !

Le jeu est court (une partie dure environ 5 minutes) et facile à organiser, d'autant qu'il requiert peu d'espace. Seul petit bémol : la boite (dont on a déjà dit qu'elle est fragile) suppose un rangement bien précis, ce qui ne permet pas de ranger rapidement tout le matériel de jeu.

Makemaki est assurément un jeu original ! On aime beaucoup l'esthétique globale du matériel. Les pièces en bois sont jolies et, une fois assemblées, donnent forme à des makis très convaincants. Tout en s'amusant, le petit cuisinier travaille sa dextérité et une foule de compétences telles que la motricité fine, l'analyse et l'observation visuelles, la réflexion et la planification... La dimension de vitesse ajoute encore du piment aux parties courtes et simples à organiser ! Un jeu d'habileté à mettre dans toutes les petites mains qui savent ou qui veulent apprendre à manipuler des baguettes !