Le musée d’Iris
❤️❤️❤️❤️❤️
6 - 9 ans
Une visite au musée qui devient rapidement un voyage extraordinaire !
- 1 poupée
- 3 accessoires
Little Love apprend à marcher
Vtech
NOTE GLOBALE
❤️
ÂGE CONSEILLÉ
2 - 8 ans
COMPÉTENCES
Imagination---
PRIX MOYEN
60 €
NBRE DE JOUEUR(S)
1
TAGS
Médaillé | Un joueur
- Effets sonores diversifiés
- Bain de langage
- Encourage le jeu symbolique
- Piles incluses
- Apparence non convaincante
- Accessoires non finis !
- Vis apparentes
- Articulations fragiles
- Usure des mains et genoux
- Amuse peu les enfants
- Poupée peu maniable/raide
- Peu de vraies interactions
- Poupée lourde
- Pas adapté aux 2-4 ans
- Bruit continu
- Rythme d’évolution irréaliste
- Craquements lugubres de la tête
- Prix élevé
Description
Little Love est le nom d'une série de poupées interactives fabriquées par Vtech.
Comme son nom l’indique, Mon bébé apprend à marcher est la poupée qui apprend à marcher. Elle se déplace d'abord à 4 pattes, puis traverse une phase durant laquelle elle se met debout et retombe, pour arriver enfin à la phase où elle marche seule. Son langage se développe et s'améliore au fur et à mesure qu'elle évolue.
La poupée émet plus d’une centaine de sons, parmi lesquels des chansons, des mélodies, des bruits (succion, rires, etc.) et des phrases. Elle mesure un peu moins de 40 cm.
ANALYSE
De l’avis général des familles testeuses, l’aspect esthétique de Little Love laisse à désirer. Plusieurs parents nous ont même déclaré trouver le visage de la poupée effrayant. Un de nos plus jeunes testeurs (2 ans) n’aimait vraiment pas la voir se déplacer avec ses grands yeux ouverts et fixes ; le visage de la poupée ne lui revenait pas !
Selon les enfants, les accessoires vendus avec la poupée ne sont pas mieux réussis : le peigne est plein d’un côté et creux de l’autre et ses dents sont soudées les unes aux autres ; autrement dit impossible de l’utiliser. L’objet est finalement purement décoratif… Le hochet et le biberon sont percés de vis apparentes (une habitude chez Vtech qui, nous l’avions vu, perçait d’une vis le crâne des poupées Flipsies).
Les enfants ne sont donc absolument pas convaincus par l’esthétique générale de Little Love et nous non plus ! On est bien loin des poupées qui procurent à la fois douceur et réconfort aux plus petits…
La poupée est moyennement solide. Son point faible réside dans ses articulations, qui sont clairement plus fragiles que le reste. Un de nos testeurs nous a signalé qu’après seulement 4 utilisations, un des bras de Little Love restait déjà tendu au-dessus de sa tête… À quatre pattes avec un bras tendu, elle avait l’air encore plus inquiétante ! Heureusement, un papa bricoleur est venu à bout du bras récalcitrant. Mais cet incident laisse présager que les articulations seront les premières à ne plus fonctionner dans le futur. De plus, les mains et les genoux s’usent à force d’utilisation.
Du point de vue du ludisme, Little Love est un ratage.
Non seulement certains enfants la trouvent inquiétante, mais en plus ils la considèrent vite comme étant envahissante et peu maniable. Little Love vit sa vie ; elle rampe, marche et parle, indépendamment des souhaits des enfants qui jouent avec elle ! C’est donc en fin de compte une poupée plus rigide que la majorité des poupées non électroniques qui se laissent faire (quoi qu’on leur fasse !).
Charlotte (3 ans) a soulevé Little Love dans ses bras alors que celle-ci était en train de marcher : la poupée ne s’est pas arrêtée de marcher pour autant et a donc donné des coups de pieds à la petite fille qui voulait la câliner. Les réactions de Little Love vont à l’encontre de celles des bébés et, dans ce cas précis, se révèlent plutôt agressives. Certains enfants pourraient mal réagir à ce genre de situations.
Nos deux testeuses ont d’ailleurs fini par crier sur la poupée qui n’en faisait qu’à sa tête, lui ordonnant d’aller se coucher et de les laisser tranquilles…
Le seul point positif concerne les sons émis par la poupée. Les enfants sont assez sensibles au bruitage en général et apprécient les effets sonores. Malheureusement, encore une fois, les paroles de la poupée sont décontextualisées et interfèrent souvent avec le jeu imaginé par l’enfant. Si l’enfant veut border la poupée, mais qu’elle a décidé de compter, celle-ci ne s’arrêtera pas de compter pour autant.
Passé le cap de la découverte, les enfants abandonnent Little Love dans un coin et y reviennent peu souvent.
L’apport éducatif n’est pas plus présent que le ludisme. Les poupées sont en général de bons médiateurs pour les jeux symboliques (les jeux d’imagination), mais comme nous venons de le voir, celle-ci est rigide ; ses interactions automatisées laissent peu de place à la liberté de l’enfant. De plus, ce jeu ne concernera que les petites filles. Les petits garçons qui voudraient pouponner ne sont absolument pas ciblés, puisque la poupée ne s'adresse qu’à sa « maman ».
Notons cependant que l’enfant peut apprendre quelques mots et des rudiments de musique en parlant et chantant avec Little Love.
La technique développée pour faire ramper, marcher, s’asseoir et parler la poupée est impressionnante. Sans nul doute, l’aspect purement technique a été étudié soigneusement. Malheureusement en affaire de jouets, la technique n’est pas tout.
Nous l’avons dit, les accessoires sont mal étudiés et plutôt vilains (mais tous les goûts sont dans la nature).
La poupée présente, en plus, un ensemble de défauts de conception :
- Elle est trop lourde.
- Elle ne correspond pas aux compétences des enfants ciblés (2-3 ans) qui la maltraitent et finissent par l’abîmer.
- Du fait des mouvements (qu’elle réalise par ailleurs très bien) et de sa nature de poupée mécanique, son corps est globalement raide et ne donne pas envie de l’enlacer.
- De plus les mouvements mécanisés provoquent un bruit désagréable et perturbant : il empêche les enfants d’écouter les paroles de Little Love dans de bonnes conditions. On peut monter le volume de la poupée, mais ce sont les parents qui sont alors incommodés ! Dans tous les cas, le jouet est bruyant.
- Le rythme de l’évolution est totalement incohérent. On n’apprend pas à marcher et parler en une demi-heure. Cette évolution ultra-rapide décontenance certains enfants…
- Il arrive que Little Love relève la tête d’un coup sec, émettant bruit de craquement que certains adultes trouvent lugubre. Heureusement les enfants de 3 à 6 ans n’ont pas les références nécessaires (en films d’horreur) pour associer ce geste de Little Love à certaines scènes de films célèbres !
Vous l’aurez compris, le jouet n’est pas pratique pour un sou et difficile à laver (éventuellement, utiliser un torchon humide, en faisant attention…).
En regard de tout ce qui vient d’être détaillé, le prix de Little Love (60 €) est incontestablement trop élevé…
CONCLUSION
Même si la poupée est un classique des classiques dans l’univers du jouet, celle-ci est plutôt ratée. Trop lourde, vaguement effrayante, rigide, laissant peu de place à l’imagination et presque trop bavarde… Elle n’a pas convaincu l’équipe de Jouons Malin.
Astuce éducative
Si votre enfant s’est lassé de Little Love (la probabilité que ça arrive est élevée…), apprenez-lui à faire un beau geste : emballez la poupée soigneusement et expliquez à votre enfant qu’il la donnera lui-même à sa maitresse d’école le lendemain matin… Même s’il n’aimait pas sa poupée, votre enfant sera fier de faire un cadeau aux copains !
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