Impossible de déclarer ce jouet joli ! Les couleurs sont tranchées, mais ne présentent rien de particulier. L’apparence n’est manifestement pas une priorité pour ce jouet qui se veut avant tout fonctionnel.

La solidité est quant à elle irréprochable. Les pièces en plastique résistent sans problème aux chutes sur le sol et aux torsions des enfants (dans les limites d’une utilisation normale).

Côté plaisir : rien à redire ! Ce jeu d’engrenages plait aux amateurs de constructions un peu particulières et aux enfants qui apprécient les jeux plus techniques.

Le plaisir est distillé au cours des différentes phases de jeu :

1. Phase initiale : l’enfant réfléchit à ce qu’il va construire, se projette dans son idée.

2. Mise en route : l’enfant commence à construire, recherche les pièces et les connecte.

3. Progression : l’enfant voit la construction prendre forme et apprend le fonctionnement des engrenages.

4. Phase finale : l’enfant admire son résultat et active les dizaines d’engrenages grâce à la manivelle.

Le but du jeu est invariable, mais les constructions sont différentes à chaque fois. La jouabilité du jeu est donc intéressante.

- Gears ! Gears ! Gears ! est un jouet qui appartient à la catégorie des STEM, c’est-à-dire des jouets qui encouragent les apprentissages scientifiques. Dans ce cas-ci, l’enfant apprend à observer les engrenages et s’initie à leur fonctionnement. Ce faisant, il teste des principes de base de la mécanique.

- La réflexion est fortement sollicitée. Comment faire tourner cette roue ? Où placer mes engrenages pour qu'ils soient tous connectés ? Pourquoi certains engrenages tournent-ils dans un sens et d’autres dans un autre sens ? Pourquoi certains tournent-ils plus vite que d'autres ?

- Les compétences spatiales sont omniprésentes. Le joueur apprend à analyser l’espace et à s’y repérer. Il développe sa vision 2D et 3D et se familiarise avec les concepts spatiaux comme le haut, le bas, l'oblique, etc.

- L’abstraction se développe quand l'enfant tente de représenter quelque chose d'existant (une chenille, par exemple). Il s’inspire alors d’objets réels et les copie avec les engrenages qui ont une autre forme.

- La planification est stimulée, puisque l'enfant doit planifier ses actions et se représenter mentalement leur résultat.

- Avec ses 96 pièces, il est facile d’obtenir des résultats satisfaisants sans devoir acheter des accessoires supplémentaires.

- On apprécie la présence d’une manivelle pour activer le tout. Ce n’était pas obligatoire, mais ça facilite les choses. La manivelle s'emboite facilement et transforme n'importe quelle roue en roue motrice (= celle qui active l’assemblage d’engrenages).

- Dans certains jeux, les engrenages se bloquent si les chaines sont trop longues ou trop complexes. Ce n’est pas le cas ici ! S'ils sont bien placés, les engrenages tournent facilement.

- Les plaques de base permettent de construire un support différent pour chaque nouvelle construction. Or si la base change, la configuration des constructions change également !

Par contre, nous relevons un petit inconvénient concernant ces plaques de support : elles sont difficiles à assembler et à détacher. La manœuvre (de début et fin de partie) nécessite l’aide d’un adulte. Il y a toutefois un bon côté à cette petite difficulté : l’enfant peut manipuler la base (et donc toute sa construction) sans craindre que l’ensemble se détache… Pratique pour soulever la construction en cours et la poser sur une étagère, par exemple.

Ce jeu à composante technique est intéressant à plusieurs égards : il familiarise les enfants avec les bases de la mécanique, mobilise de nombreuses compétences motrices et intellectuelles, développe la créativité et se révèle vraiment très amusant. Les amateurs de jeux de construction seront heureux de créer des assemblages d’engrenages différents à chaque partie… Et quelle joie de tourner enfin la manivelle et d’observer sa création en mouvement !