Le monde en 15 labyrinthes
Milan

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ÂGE CONSEILLÉ

8 ans +

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#animaux | #désert | #géologie | #japon | #LivreJeu | #Mexique | #nature | #océan | #pays | #paysage | #traditions

Illustratrice : Caroline Selmes

Maison d'édition : Milan

Collection : Activités, jeux et agendas

Nombre de pages : 36

Date de parution : Octobre 2016


Le monde en 15 labyrinthes nous invite à voyager à travers notre belle planète. Au programme : quinze escales dans des lieux très variés.


  • L’Amazonie
  • Le Japon
  • La Cappadoce
  • Madagascar
  • Le désert mexicain
  • La baie d’Along
  • La savane africaine
  • La Grande Barrière de corail
  • Le Machu Picchu
  • La Chine
  • L’Islande
  • Bryce Canyon
  • L’Himalaya
  • Les Grands Lacs américains
  • Et la Norvège

Ce grand album cartonné présente quinze labyrinthes à parcourir avec le doigt. Chacun occupe une double page qui met à l’honneur un endroit spécifique. Présentés horizontalement ou verticalement, ils sont dessinés de sorte à se fondre dans l’illustration afin de représenter au mieux l’endroit dont il est question.

Un paragraphe accompagne chaque labyrinthe. En le lisant, l’enfant découvre diverses informations à propos du lieu représenté (superficie, positionnement géographique, animaux et plantes typiques, etc.). Ce paragraphe introductif joue également le rôle de consigne, puisqu’il explique au lecteur comment s’orienter parmi le dédale de chemins.

Une fois sorti du labyrinthe, une dernière quête attend l’enfant. Le plus souvent, il devra repérer ou dénombrer des éléments précis, toujours liés à la région qu’il vient de parcourir. Par exemple : retrouver la fleur de lotus dans les pages consacrées au Japon, compter les marches de la cité du Machu Picchu, décider s’il y a plus de ratons laveurs, d’écureuils ou de caribous parmi les Grands Lacs américains, etc.

Les solutions se trouvent à la fin de l’album. On y retrouve une reproduction réduite des labyrinthes sur lesquels les trajets corrects et les réponses aux quêtes figurent en couleur. Par contre, les questions présentes dans le paragraphe introductif ne disposent d’aucun correctif (lequel serait pourtant bien utile dès qu’il s’agit d’identifier un baliste-léopard, une rascasse volante ou une termitière…).


Notre avis :

Les illustrations de Caroline Selmes sont colorées, jolies tout en restant informatives. Les quinze lieux à visiter sont dessinés de sorte à représenter chaque fois un univers bien différent. Au Japon, on retrouve une abondance de tons roses (la couleur des cerisiers), agrémentés de pagodes traditionnelles et de bâtiments typiques des grandes villes. La baie d’Along est quant à elle représentée dans les tonalités bleues et vertes (puisqu’il s’agit d’un ensemble d’iles et de terres couvertes de forêts), tandis que la savane africaine affiche une palette d’ocres, de bruns, d’orange et de rouges (symboles de la terre, du sable et de la chaleur ambiante).


Les illustrations fourmillent de détails qui nous apportent des informations sur la nature, la culture, le mode de vie et la géologie des endroits représentés. Cette richesse est contrebalancée par les couloirs des labyrinthes qui sont autant de zones moins chargées permettant d’aérer les pages et d’éviter l’impression de fouillis que l’on ressent lorsqu’on est confrontés à trop d’informations en même temps. Bien vu !



Les labyrinthes ont été très habilement intégrés aux illustrations. Les chemins à parcourir font partie intégrante des paysages. On ne retrouve donc pas de lignes droites comme dans les labyrinthes traditionnels. Ici, ce sont des coraux qui forment les chemins de la Grande Barrière de corail, des rochers qui indiquent ceux de Bryce Canyon, ou des arbres en Amazonie ! 



À propos des chemins à suivre, on aime beaucoup leur diversité. En fonction des pages, on passe de la terre ferme à l’eau, des sentiers pédestres aux balades en barque en passant par la traversée de ponts suspendus. Et si l’on craignait au début de ne pas toujours savoir par où aller, cette crainte s’est vite dissipée. Sur l’ensemble du livre, nous n’avons hésité que deux fois face à un chemin dont les délimitations ne nous semblaient pas claires.


Au niveau pratique, le fonctionnement par double page offre un espace suffisant pour voir l’illustration tout en parcourant les chemins avec les doigts. Le départ et l’arrivée de chaque labyrinthe sont clairement indiqués à l’aide de deux pancartes qui sont toujours les mêmes et qui offrent donc au lecteur des repères réguliers. 

L’enfant se plonge facilement dans les différents labyrinthes grâce au paragraphe introductif qui, en plus de lui donner des informations pertinentes, le place dans une sorte de jeu de rôle. Par exemple : pour parcourir l’Islande, l’autrice lui raconte qu’il est l’assistant d’un vulcanologue, sous l’eau, il deviendra plongeur, tandis qu’il se glissera dans la peau d’un Indien en Amazonie.

Le défi supplémentaire présent à la fin de chaque labyrinthe s’avère chaque fois pertinent, puisqu’il évoque toujours un élément (naturel ou culturel) spécifique au lieu représenté. En résolvant cette ultime quête, l’enfant renforce donc encore ses connaissances sur le lieu en question.



Terminons par quelques mots à propos de l’aspect éducatif. Le vocabulaire choisi par l’autrice est extrêmement spécifique. Il vient enrichir les connaissances langagières du jeune lecteur et l’aide à développer sa connaissance des lieux présentés. Grâce à ce livre, l’enfant découvre à quel point notre terre est riche de merveilles naturelles et culturelles. Sa curiosité est stimulée et le conduit généralement à poser des questions. Le problème, c’est que ce livre ne comporte pas de glossaire et que les termes sont à ce point spécifiques qu’un adulte ne sait pas toujours à quoi ils font référence. La mauvaise compréhension de certains mots peut également conduire l’enfant à mal comprendre ce qu’il doit faire. Exemple : « Pas de danger si tu croises un maki catta, une tortue, un tarsier ou encore un tenrec avec sa crête jaune. » ou « (…) en passant au-dessus des tsingy grâce aux ponts suspendus ». Si ce livre offre l’avantage (énorme) de nourrir la curiosité des lecteurs, il faudra par contre prévoir de consulter d’autres sources afin de pouvoir lui expliquer certains concepts ou approfondir certains sujets.