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Auteur/illustrateur : David Litchfield
Maison d'édition : Belin Jeunesse
Collection : Albums 5-7 ans
Nombre de pages : 40
Date de parution : Octobre 2019
Lorsqu’elle était petite, Lucie était une jeune fille intrépide qui n’avait pas peur de sortir la nuit pour aller courir en forêt. Son endroit préféré ? Cotton Rock, une sorte de clairière où elle grimpait sur le rocher le plus élevé, s’y asseyait, et pointait sa lampe torche vers le ciel en espérant que sa lumière serait repérée par une créature vivant dans l’espace. Car Lucie était aussi pleine d’imagination et de rêves. Elle espérait de tout son cœur qu’un jour un extraterrestre viendrait la chercher… Elle mourrait d’envie de faire un tour en soucoupe volante, et puis, pourquoi pas, de vivre parmi les étoiles !
Une nuit, alors qu’elle s’applique à allumer et éteindre le faisceau lumineux de sa lampe torche pointée vers le ciel, l’atmosphère autour d’elle se met à changer. Le ciel se pare d’intenses couleurs tandis qu’une immense soucoupe volante atterrit devant elle.
La rencontre qui s’en suit est remplie de douceur. L’enfant et l’extraterrestre communiquent comme ils le peuvent, principalement avec des dessins. Lucie a enfin l’immense plaisir de pouvoir visiter le grand engin spatial. Mais ce beau moment de complicité s’arrête lorsqu’elle voit sur l’écran de contrôle que ses parents s’inquiètent de son absence. La jeune fille part alors les rejoindre, tandis que son nouvel ami repart discrètement dans les cieux.
Cette rencontre a cependant changé sa vie. Les jours passent, puis, les semaines, les mois, les années. Lucie grandit et retourne régulièrement à Cotton Rock. Mais les appels lancés en direction du ciel restent sans réponse. Son étrange ami ne revient pas.
Lucie est à présent maman, puis grand-mère. Cotton Rock est toujours son endroit refuge. Un endroit où elle repense à cette étrange rencontre qui a tellement compté pour elle. Un endroit d’où elle se résout à repartir seule chaque fois qu’elle y va. Une nuit pourtant, le ciel se pare des mêmes lumières vues il y a bien longtemps. Son ami l’extraterrestre est venu la chercher. Cette fois, elle partira vivre dans l’espace, là où elle a toujours rêvé d’habiter. Mais partira-t-elle vraiment si loin du seul lieu qu’elle n’ait jamais connu ?
Notre avis :
Waouw ! Difficile de dire ce qui nous a le plus plu dans la lecture de ce bel album ! Est-ce les dessins si expressifs ? Le jeu de couleurs si subtilement maitrisées ? L’originalité de l’histoire ? La fin pleine de douceur ? Certainement toutes ces raisons à la fois !
David Litchifield nous plonge au cœur d’une histoire touchante, merveilleusement mise en valeur par les illustrations aux couleurs affirmées. On s’attache à Lucie, cette héroïne qui ne laisse pas tomber et poursuit son rêve jusqu’au bout. On se surprend à attendre nous aussi que l’extraterrestre réapparaisse. On suit attentivement ses tentatives de connexion avec l’au-delà. On tourne chaque page avec appréhension, en se demandant si le fameux ami venu d’ailleurs finira enfin par revenir ! Et lorsque le voilà enfin et que notre fameuse héroïne embarque pour son rêve, on comprend en même temps qu’elle que le bonheur ne se trouve pas forcément toujours loin. Mais après tout, peut-être devait-elle s’éloigner pour comprendre l’importance de tout ce qu’elle avait à portée de main ?
Un jour, j’irai dans l’espace… c’est donc un livre tout en finesse sur l’importance de poursuivre ses rêves, mais aussi de trouver son bonheur auprès de ceux et celles qui nous l’apportent chaque jour. Un album très poétique que parents et enfants prendront plaisir à lire, et qui ouvrira la porte à de nombreuses discussions.